19 août, 2006

Billet blogroll

2 Commentaires:

Anonymous Anonyme dit...

[les effets retard de la guerre du Liban vont-ils provoquer une révolution copernicienne dans la pensée stratégique israélienne, et verra-t-on revenir au premier plan la "communauté internationale", dont la simple mention
provoquait il y a peu en Israël railleries ou indifférence, et ce aux dépens de l¹allié américain, ou en tout cas de ses méthodes ? C¹est que paraît souhaiter l¹ancien ministre Shlomo Ben ­Ami, car pour lui, ce n¹est qu¹avec son aide que des accords avec la Syrie et les Palestiniens, vitaux pour Israël, seront possibles.]

http://www.haaretz.com/hasen/spages/753214.html

Ha¹aretz, 22 août 2006

La communauté internationale : combien de divisions ?
Par Shlomo Ben-Ami*

Trad. : Gérard pour La Paix Maintenant


Bien sûr, la "communauté internationale" déçoit souvent et n¹est pas très fringante. Il est clair que, plutôt qu¹en passer par elle, il vaut mieux un accord entre les parties en conflit qui implique des méthodes de surveillance réciproques pour protéger leurs frontières communes. Mais dans le cas du conflit israélo-arabe aujourd¹hui, c¹est très irréaliste. Sans l¹aide d¹une tierce partie, il n¹y aura ici aucun accord, pas même sur la frontière israélo-libanaise.

La bonne nouvelle, c¹est que cette dernière guerre a créé l¹opportunité d¹une solution diplomatique. Nous avons vu par le passé des victoires israéliennes décisives qui n¹ont amené aucune solution diplomatique, alors qu¹un match nul sur le terrain ou la révélation d¹une certaine fragilité israélienne a donné le signal de départ à des processus diplomatiques prometteurs. Cela a été le cas après la guerre de Kippour, qui a conduit à la paix avec l¹Egypte, et après la première Intifada et les Scuds de la
guerre du Golfe, qui ont produit la conférence de Madrid.

La guerre a aussi prouvé les limites de la force, en particulier face à un mouvement terroriste ou à une opposition nationaliste qui bénéficie d¹un large soutien populaire et de motivations religieuses fortes. Ainsi, des pays ennemis comme la Syrie et l¹Iran préfèrent user la dissuasion israélienne par l¹intermédiaire d¹un mouvement de ce type.

D¹après la récente conception israélienne de sa sécurité, la recherche d¹une
légitimation internationale de ses frontières et de son droit à les défendre
sont des éléments essentiels de son pouvoir de dissuasion. Si Israël était
parti en guerre alors qu¹il se trouvait encore au Liban et qu¹aucune frontière internationale ne le séparait du Hezbollah, il n¹aurait pas joui d¹un tel soutien international. Les Nations Unies n¹auraient sans doute jamais adopté une résolution rejetée par l¹Iran et la Syrie, qui la considéraient comme une récompense offerte à Israël pour son agression.

Israël n¹est parvenu à ce stade de réconciliation partielle avec la communauté internationale qu¹après avoir compris les limites de la force, et après que les objectifs prétentieux de la guerre ont été réduits devant son incapacité à battre l¹ennemi sur le plan militaire. Ce n¹est qu¹alors qu¹Israël a commencé à considérer la communauté internationale comme un partenaire, et le déploiement d¹une force internationale d¹interposition comme un objectif de guerre.

Il est extrêmement important qu¹Israël comprenne que la décision de la communauté internationale de désarmer le Hezbollah ne découle pas de son succès sur le terrain, mais du fait que le Hezbollah a provoqué ladite communauté et violé une frontière internationale reconnue par elle. Et le cas du Liban doit servir de précédent aux fronts syrien et palestinien : tracé de frontières reconnues internationalement et déploiement de forces internationales le long de ces frontières pour protéger l¹accord. Après qu¹Israël a tout essayé, il n¹a qu¹un choix possible : trouver un accord avec ses voisins sur la base de frontières internationales, avec un soutien fort de la communauté internationale.

Un accord avec la Syrie et avec les Palestiniens sur la base de principes internationalement acceptés est essentiel aussi à cause du déclin inquiétant du statut de l¹allié d¹Israël, dans cette partie du monde et ailleurs. La dissuasion des Etats-Unis, et le respect dont ils bénéficient, se sont terriblement érodés, et Israël a encore du mal à adapter sa stratégie, sur les plans diplomatique et sécuritaire.

Israël, comme les Etats-Unis, a appris de la plus dure des façons que la dissuasion fonctionne tant qu¹on ne s¹en sert pas. Une pax exclusivement americana au Moyen-Orient n¹est plus possible, et ce pas seulement parce que l¹Amérique n¹est plus une source d¹inspiration : elle n¹inspire plus la peur.

Tout comme Staline avait tort de penser que, parce que le pape n¹avait pas de divisions, il n¹avait pas de pouvoir, il est juste de dire que quiconque aujourd¹hui mésestime l¹importance de la communauté internationale ne peut pas comprendre le pouvoir moral et même stratégique qu¹a ce terme fluide à notre époque. Les Américains ont perdu la capacité d¹être un médiateur de paix, et ils nous ont laissé sans canaux de communication avec nos ennemis parce qu¹ils ont agi en Irak et dans leur guerre mondiale contre le terrorisme en tournant le dos à la communauté internationale, et que même aujourd¹hui, ils ne saisissent pas où ils ont échoué dans leur appréhension de la complexité du Moyen-Orient.

Les Américains ont aussi du mal à s¹adapter aux modèles de conduite de la communauté internationale et en conséquence, comme Israël, ils ont privilégié l¹action unilatérale. A nous ne pas être indifférents à cet aspect essentiel de la puissance et de la dissuasion, ancré dans les principes de la légitimité internationale : pour nous, il est vital.

* Shlomo Ben-Ami a été ministre des Affaires étrangères travailliste dans le
gouvernement d¹Ehoud Barak. Il a participé aux négociations de Camp David en
2000 et dirigeait l¹équipe de négociation israélienne à Taba.


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23 août, 2006  
Anonymous Anonyme dit...

107ème numéro de "Chroniques pour la paix"

Vendredi 25 août, vers 10h15, sur Judaïques FM (94.8), Claudine Korall parlera de l'actualité avec David Chemla, président de La Paix Maintenant, actuellement en Israel.

Nous vous rappelons que nos émissions sont diffusées les vendredis tous les quinze jours (semaines paires).
Vous pouvez aussi les écouter sur http://www.judaiquesfm.com

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David Chemla, qui se trouve actuellement en Israël, a parlé à David Grossman. Il lui a fait part des nombreux messages de soutien, de tristesse et de condoléances qui nous sont parvenus pour lui des abonnés à notre newsletter. David Grossman lui a demandé de les remercier de sa part. Il leur demande aussi de ne pas désespérer de la paix, afin que plus personne ne
vive des drames comme celui que lui et sa famille sont en train de vivre.

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24 août, 2006  

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